Christine APTEL, ocso (Collectanea Cisterciensia N°69-2007). On pourrait appliquer à Gilbert ce que lui-même dit d’Aelred de Rievaulx, son contemporain: "Il usait de termes faciles en vue d'édifier, mais on percevait dans ses paroles la violence de la grâce qui enivre" (40, 62). De fait, ce qui frappe le lecteur d'aujourd'hui, comme sans doute l'auditeur d'autrefois, c'est la force d'une expérience de l'amour de Dieu: elle transparaît à chaque page, dans des formules qui sonnent vrai et, par là, éveillent en nous une profondeur altérée. Autant de raisons de se plonger dans les quarante huit sermons de Gilbert et de puiser dans ce trésor offert à notre patience!
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Claude J. PEIFER, osb (Collectanea Cisterciensia N°70-2008). La plupart des gens conçoivent les monastères comme des institutions stables au milieu d’un monde changeant, des institutions qui pourraient vivre des siècles alors même que tout le reste s’écroulerait autour d’elles. Il est quelque fondement à l’appui de ces vues, car il
en existe des exemples éclatants, qui sont largement connus. Il y a l’histoire longue et mouvementée du Mont Cassin, avec sa devise: succisa virescit. Il y a la Grande Laure du Mont Athos, qui a connu une existence ininterrompue depuis sa fondation par saint Athanase l’Athonite, en 963, jusqu’à nos jours. Il y a le monastère de Mar Saba dans le désert de Juda, qui jouit d’une existence continue depuis l’installation de saint Saba en 478. Le cas le plus spectaculaire est sans doute celui des monastères coptes du Wadi Natrun, au nord de l’Égypte, où l’on dit que la vie monastique n’a jamais cessé depuis que, le premier, Abba Ammon s’y installa aux environs de l’an 330 et qui a été le siège d’un renouveau monastique remarquable à l’époque contemporaine.
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Adalberto PIOVANO, osb (Collectanea Cisterciensia N°78-2016). D’après ce que nous avons dit jusqu’ici, il est évident que, pour la tradition monastique, l’ascèse, dans sa relation au corps et au cœur, est profondément orientée vers une pleine maturité spirituelle. Grâce
à un exercice discipliné de toutes les composantes de la personnalité, se réalise cet état existentiel qu’est la vigilance. C’est justement la vigilance (le fruit d’une ascèse du cœur et du corps) qui permet de préserver sa vie de ces réalités ambiguës qui s’en prennent à nos
désirs les plus authentiques (les pensées, logismoi) et qui favorisent cette idolâtrie de soi qui est la racine de tout péché.
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Damien BOQUET - Le libre arbitre comme image de Dieu - "Le libre arbitre semble être
rabaissé au rang de simple illusion, comme si Bernard voulait commencer
par dégriser son lecteur. Or, à quoi sert-il de disserter
sur la nature du libre arbitre, s’il n’est qu’un fantasme ?
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Adalberto PIOVANO, osb (Collectanea Cisterciensia N°78-2016). La profondeur du lieu où se déroule cette lutte, le cœur, et la totalité des forces qu’elle implique permettent à "l’ennemi" de cacher sa dangerosité sous un écran d’ambiguïté : il agit de façon sournoise, pénétrant avec beaucoup de précaution et de circonspection, ce qui rend difficile le discernement. Pour cela, il se revêt toujours d’une apparence de vérité, de bonté, de beauté, de fascination, pour cacher son mensonge radical. "Accroupi à la porte" du cœur, il réussit à se dissimuler dans ses replis les plus cachés, pour se présenter à nouveau au moment opportun.
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Mauro-Giuseppe LEPORI, o.cist. (Collectanea Cisterciensia N°81-2019). Pour que tous soient un. Le sujet qui m’a été confié pour cette conférence est aussi intéressant que difficile. Je n’ai pas les qualifications théologiques et ecclésiologiques pour le traiter à un niveau académique. Mais cela peut être une chance pour lire la Carta Caritatis (par la suite CC) comme quelqu’un à qui elle s’adresse directement et non comme si on l’analysait en tant que chercheur ou curieux de textes anciens. Dans la CC, saint Étienne Harding et ses collaborateurs écrivent aux moines et aux monastères de leur temps, mais avec le souci de rejoindre tous les monastères, les moines et les moniales, qui auraient été engendrés à partir de cette racine ou source de Cîteaux comme les descendants d’une famille.
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Christophe VUILLAUME, osb (Collectanea Cisterciensia N°81-2019). On pourrait croire qu’il s’agit là d’un aspect bien limité de la littérature monastique, considérant les seules relations personnelles du neuvième abbé de Cluny avec cette congrégation encore jeune à l’époque. On va s’apercevoir qu’il s’agit d’un épisode plus important qu’on ne le croit dans l’histoire des institutions monastiques, mais aussi dans la relation entre vie cénobitique et vie érémitique, au sein même de la tradition bénédictine.
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Joël REGNARD - Un verset de l’Ecclésiaste revient souvent chez saint Bernard:
«Malheur à celui qui est seul; s’il vient à tomber, il n’aura personne
pour le relever» (Qo 4, 7). Cette phrase exprime le bienfait de la vie
commune comme présence de l’autre, comme soutien du frère à nos
côtés.
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Gaetano RACITI, ocso (Collectanea Cisterciensia N°72-2010). Dans l’un de ses derniers sermons sur le Cantique des Cantiques, aux approches de la fin de sa vie, Bernard de Clairvaux écrivait: "L’amour se suffit à lui-même, il plaît par lui-même et pour lui-même. Il est à lui-même son mérite, à lui-même sa récompense. L’amour ne cherche hors de lui-même ni sa raison d’être ni son fruit. Son fruit, c’est l’amour même. J’aime parce que j’aime, j’aime pour aimer..."
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