Adalberto PIOVANO, osb (Collectanea Cisterciensia N°78-2016). Il n’est certes pas facile de réfléchir sur un thème comme le combat spirituel et d’essayer de le proposer aux croyants d’aujourd’hui; on éprouve comme un malaise quand on aborde un aspect de l’expérience chrétienne qui utilise un langage aussi éloigné d’un certain climat spirituel qui caractérise bien des niveaux de notre contexte ecclésial actuel. D’où provient ce malaise? Pourquoi cette suspicion devant un thème comme celui-ci ? Une représentation "dramatique" de la vie spirituelle peut-elle encore trouver place dans un christianisme enthousiaste et un peu idéologique? Brièvement, nous pouvons identifier quelques causes de ce malaise; elles mettent en évidence, à contre-jour, l’importance et la nécessité de refonder un certain langage relatif à la vie spirituelle par un retour à sa matrice biblico-patristique.
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Adalberto PIOVANO, osb (Collectanea Cisterciensia N°78-2016). La profondeur du lieu où se déroule cette lutte, le cœur, et la totalité des forces qu’elle implique permettent à "l’ennemi" de cacher sa dangerosité sous un écran d’ambiguïté : il agit de façon sournoise, pénétrant avec beaucoup de précaution et de circonspection, ce qui rend difficile le discernement. Pour cela, il se revêt toujours d’une apparence de vérité, de bonté, de beauté, de fascination, pour cacher son mensonge radical. "Accroupi à la porte" du cœur, il réussit à se dissimuler dans ses replis les plus cachés, pour se présenter à nouveau au moment opportun.
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Adalberto PIOVANO, osb (Collectanea Cisterciensia N°78-2016). D’après ce que nous avons dit jusqu’ici, il est évident que, pour la tradition monastique, l’ascèse, dans sa relation au corps et au cœur, est profondément orientée vers une pleine maturité spirituelle. Grâce
à un exercice discipliné de toutes les composantes de la personnalité, se réalise cet état existentiel qu’est la vigilance. C’est justement la vigilance (le fruit d’une ascèse du cœur et du corps) qui permet de préserver sa vie de ces réalités ambiguës qui s’en prennent à nos
désirs les plus authentiques (les pensées, logismoi) et qui favorisent cette idolâtrie de soi qui est la racine de tout péché.
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Frère Michael CASEY, ocso (Collectanea Cisterciensia N°69-2007). Dans de nombreux monastères avant le Concile Vatican II, on pouvait trouver un roman pieux intitulé 'Le retour de frère Petroc'. C’est l’histoire d’un moine du Moyen Âge qui est enterré alors qu’il est dans le coma. Il reprend connaissance plusieurs siècles plus tard, au milieu du vingtième siècle. Rejoignant ses frères bénédictins, frère Petroc reprend son œuvre là où il l’avait laissée, nullement affecté par les changements sociaux et technologiques du «°monde°».
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David BRAKKE (Collectanea Cisterciensia, N°71-2009). En 383, Évagre du Pont rejoignait l’implantation monastique de Nitrie, dans le Nord de l’Égypte. Ce lettré d’une envergure exceptionnelle, qui n’avait pas encore quarante ans, était pourtant un homme émotionnellement épuisé.
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Gaetano RACITI, ocso (Collectanea Cisterciensia N°72-2010). Dans l’un de ses derniers sermons sur le Cantique des Cantiques, aux approches de la fin de sa vie, Bernard de Clairvaux écrivait: "L’amour se suffit à lui-même, il plaît par lui-même et pour lui-même. Il est à lui-même son mérite, à lui-même sa récompense. L’amour ne cherche hors de lui-même ni sa raison d’être ni son fruit. Son fruit, c’est l’amour même. J’aime parce que j’aime, j’aime pour aimer..."
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Joël REGNARD - Un verset de l’Ecclésiaste revient souvent chez saint Bernard:
«Malheur à celui qui est seul; s’il vient à tomber, il n’aura personne
pour le relever» (Qo 4, 7). Cette phrase exprime le bienfait de la vie
commune comme présence de l’autre, comme soutien du frère à nos
côtés.
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Benoît GAIN (Collectanea Cisterciensia N°82-2020). Parmi les Pères, Basile de Césarée se distingue pour avoir à plusieurs reprises donné une définition du chrétien, moins du point de vue de son identité : « est chrétien celui qui … », « qui confesse que Jésus est Seigneur et Christ » – selon par exemple Justin – que de son être profond : qu’est-ce, en fin de compte, que la vie chrétienne ? Encore convient-il de veiller non seulement à relever, si possible de manière exhaustive, les occurrences de ces définitions dans ses œuvres, qui appartiennent à des genres variés, mais aussi d’en apprécier les harmoniques.
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André LOUF, ocso (Collectanea Cisterciensia N°70-2008). Une grâce exclusivement évangélique. "Bienheureux l’homme qui connaît sa propre faiblesse". Ou encore: Celui qui connaît ses péchés […] est plus grand que celui qui ressuscite les morts par sa prière. Celui qui pleure une heure sur son âme est plus grand que celui qui est au service du monde entier […]. Celui qui a été jugé digne de se voir (tel qu’il est) est plus grand que celui auquel a été donné de voir les anges". Ce passage d’Isaac le Syrien est souvent cité. Il est d’ailleurs intarissable sur le sujet, ne reculant devant aucun paradoxe. Un autre texte de lui, récemment découvert, semble renchérir encore...
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Guerric AERDEN, ocso (Collectanea Cisterciensia N°73-2011). Guillaume de Saint-Thierry parlait d’expérience lorsqu’il estimait l’homme capable de voir Dieu "face à face". Plus l’homme devient un avec Dieu, plus son esprit discerne le spirituel. Car, de même que les réalités matérielles sont appréhendées par les sens corporels, ainsi Dieu n’est approché que par le sens de l’amour illuminé.
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